Page 75 - Livre électronique des RFTP 2025
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P29. RELATION ENTRE LE SYNDROME METABOLIQUE ET
LA SEVERITE DU SYNDROME D’APNEE HYPOPNEES
OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL
F.YANGUI, H. BEN ROMDHANE, S. DEBBICHE, R. KEFI, G.BERKAOUI,
H.CHERIF, S. MOKADDEM, R.CHARFI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HÔPITAL DES FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE DE LA MARSA, TUNIS,
TUNISIE
Introduction : Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)
et le syndrome métabolique (Smet) sont deux affections fréquentes, aux
implications cliniques majeures. Leur association pourrait influencer la sévérité du
SAHOS.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du Smet sur la sévérité du SAHOS.
Méthodes : Une étude rétrospective descriptive et comparative a été menée sur
229 patients suivis pour SAHOS à l'hôpital FSI entre 2021 et 2023. Le Smet a été
défini selon les critères de la Fédération Internationale de Diabète (2009). Les
patients ont été répartis en deux groupes : G1 : 121 patients avec SAHOS et Smet, et
G2 : 108 patients avec SAHOS sans Smet.
Résultats : Les patients du G1 avaient un âge moyen plus avancé (60 contre 57,
p=0.035). Une prédominance féminine a été plus retrouvée dans le G1 (53.7% contre
41.7%, p=0.06). Le périmètre abdominal moyen était plus élevé dans le G1 (120,03
cm contre 110 cm ; p=0.01), tout comme l’indice de masse corporelle moyen
(34,6 kg/m ² contre 31,8 kg/m ² ; p=0.001) et le périmètre cervical moyen (41,58 cm
contre 40,35 cm ; p=0.05). La dysthyroïdie était plus fréquente dans le G1 (14,9
contre 9,3%), alors que la rhinite l’était dans le G2 (5,8 contre 12%).Concernant les
symptômes cliniques, uniquement la nycturie était significativement plus fréquente
dans le G1 (p = 0,009). Le score d’Epworth était significativement plus élevé dans le
G1 (10,4 contre 7,9, p = 0,001). La somnolence diurne sévère (score d’Epworth > 10)
était significativement plus fréquente dans le G1 (49,6 contre 32,4 %, p = 0,024).
L’index d’apnées hypopnées moyen était significativement plus élevé chez les
patients du G1 (30,38/h vs 24,86/h, p = 0,032). Le SAHOS sévère était
significativement plus fréquent dans le même groupe (49,9 contre 32,4%, p = 0,008).
La fréquence cardiaque moyenne était plus élevée chez les patients atteints de
Smet (66.6 vs 62.1 bpm, p = 0,01). En revanche, aucun effet significatif n’a été observé
concernant l’indice de désaturation ou la saturation moyenne en oxygène.
Conclusion : Cette étude confirme la relation bidirectionnelle entre de SAHOS et
de Smet avec un SAHOS plus sévère chez les patients présentant un Smet associé.
Ces résultats soulignent l’importance du dépistage et de la prise en charge du
Smet chez les patients atteints de SAHOS.
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