Page 71 - Livre électronique des RFTP 2025
P. 71

P25. SYNDROME D’APNEE HYPOPNEE OBSTRUCTIVE DU

               SOMMEIL ET TRAVAIL DE NUIT : UNE ENQUETE AUPRES

               DU PERSONNEL HOSPITALIER


               NADINE KHATERCHI ¹, HIBA ZIEDI ¹, NESRINE CHAOUCH ¹, MERIEM MERSNI ², NAJLA
               MECHERGUI ¹

               ¹ SERVICE DE MÉDECINE DU TRAVAIL, HOPITAL HABIB THAMEUR
               ² SERVICE DE MÉDECINE DU TRAVAIL ET DE PATHOLOGIES PROFESSIONNELLES, HÔPITAL
               CHARLES NICOLLE



               Introduction :  Le personnel de santé (PS) affecté à un travail de nuit est
               particulièrement exposé aux troubles du sommeil en raison du dérèglement du
               rythme circadien et  de la fatigue  chronique. Parmi ces troubles, le  syndrome
               d’apnée hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) qui interfère avec la vigilance,
               la performance professionnelle et la qualité de vie de ces PS.

               Objectif : Déterminer, à l’aide d’un questionnaire validé, la proportion des sujets à
               haut risque de SAHOS parmi les PS affectés à un travail de nuit.

               Méthodes :  Étude descriptive transversale menée au service de médecine du
               travail de l’Hôpital Habib Thameur de Tunis durant le mois de janvier 2025, ayant
               intéressé les PS affectés à un travail de nuit. Le recueil de données a été réalisé par
               un appel téléphonique moyennant le questionnaire du Berlin (QB).

               Résultats : Au total, 92 PS ont été inclus dans l’étude, parmi eux 63 ont répondu au
               questionnaire soit un taux de réponse de 68 %. L’âge moyen de la population était
               de 39 ± 11 ans avec un sex-ratio de 0,19. Le poste d’infirmier était le plus représenté
               (52 %), suivi par celui de technicien (21 %) avec une ancienneté  professionnelle
               moyenne de 12± 6 ans. Les participants appartenaient principalement au service de
               chirurgie pédiatrique (15 %), au laboratoire (13 %) et au service de chirurgie viscérale
               (12 %). Concernant les horaires de travail, 87 % des PS effectuaient un travail posté
               et 13 % travaillaient exclusivement la nuit. Un tabagisme actif était noté chez 18%
               des PS et 28% étaient sédentaires.  Selon les résultats du QB, une hypertension
               artérielle était révélé chez 9% des interrogés et 19 % des sujets étaient obèses. Un
               ronflement était rapporté par 20% des PS et 8% déclare présenter une somnolence
               diurne. Le risque de SAHOS était jugé élevé chez 3PS (5%). Ces derniers ont été
               adressés au service de  pneumologie pour complément d’exploration par

               polygraphie ventilatoire permettant la confirmation du diagnostic.
               Conclusions : Selon cette étude, le travail de nuit ne semble pas être lié à un risque
               élevé de SAHOS chez le PS. Des études comparatives seront nécessaires pour
               mieux caractériser le lien des pathologies de sommeil au travail de nuit notamment

               devant les répercussions graves du SAHOS sur la vigilance et la capacité au travail.




                                                                                             69 | Pa g e
   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76