Page 80 - Livre électronique des RFTP 2025
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P34. IMPACT DE LA DESATURATION NOCTURNE SUR LA
VIGILANCE DIURNE ET LES TROUBLES COGNITIFS CHEZ
LES PATIENTS ATTEINTS DE SAHOS
YOSRA BELLIL, SAMIRA MHAMDI, SELSABIL DABBOUSSI, CHIRAZ AICHAOUIA, ZIED
MOOTAMRI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HÔPITAL MILITAIRE
Introduction : Le Syndrome d'Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil
(SAHOS) est une pathologie associée à des complications cardiovasculaires et
métaboliques, ainsi qu'à une altération des fonctions cognitives et de la vigilance
diurne. L'hypoxémie intermittente nocturne, caractéristique du SAHOS, pourrait
jouer un rôle clé dans ces dysfonctions neurocognitives. Toutefois, les liens précis
entre la sévérité des désaturations nocturnes et les troubles cognitifs restent
insuffisamment explorés.
Objectif : Évaluer l’impact des désaturations nocturnes (index de désaturation et
saturation moyenne) sur la vigilance diurne et les troubles cognitifs (somnolence
diurne excessive, troubles de la concentration et altérations comportementales)
chez les patients atteints de SAHOS.
Méthode : Étude rétrospective menée sur 249 patients suivis pour SAHOS au
service de pneumologie de l’Hôpital Militaire.
Résultats : L’étude a inclus des patients d’un âge moyen de 51 ans, dont 52,2 %
étaient des hommes. Le SAHOS léger représentait 26,1 % des cas, le SAHOS
modéré 25,7 %, et le SAHOS sévère 48,2 %. La somnolence diurne était rapportée
chez 81,5 % des patients, avec un score moyen à l’échelle d’Epworth de 11,7. Des
troubles de la concentration ont été notés chez 37,8 % des patients, et des troubles
du comportement chez 22,9 %.L’analyse des corrélations n’a pas mis en évidence
d’association significative entre l’index de désaturation et la somnolence diurne, le
score d’Epworth ation moyenne nocturne ne présente pas de corrélation
significative avec ces paramètres (p>0.05). Une relation modeste, mais significative,
a été observée entre la saturation nocturne et les troubles du comportement
(p=0.05), suggérant une possible implication de l’hypoxémie nocturne dans
certaines altérations neurocomportementales.
Conclusion : Ces résultats indiquent que, dans cet échantillon, la sévérité des
désaturations nocturnes ne semble pas être un facteur déterminant des troubles
cognitifs et de la vigilance diurne chez les patients atteints de SAHOS. Toutefois, la
relation entre la saturation nocturne et les troubles du comportement mérite d’être
explorée davantage. Des études prospectives intégrant des évaluations
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