Page 174 - Livre électronique des RFTP 2025
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P102. PNEUMOPATHIE INFECTIEUSE ET DIABETE :
QUELLES PARTICULARITES ?
BELLARA ROUMAYSSA, BELHADJ MABROUK HANINE, ANDOLSI CHAYMA, EL GHOUL
JAMEL
HÔPITAL UNIVERSITAIRE HABIB BOURGUIBA MEDENINE
Introduction : Le lien entre le diabète et les pneumopathies infectieuses est bien
documenté, notamment par ses effets sur le système immunitaire et inflammatoire.
L’objectif de notre étude est de décrire les particularités cliniques et pronostiques
des pneumopathies infectieuses chez le diabétique.
Méthode : Étude rétrospective comparative incluant 118 patients hospitalisés pour
prise en charge d’une pneumopathie infectieuse, au service de pneumologie du
CHU Médenine durant la période 2024_2025. Les patients ont été divisés en deux
groupes G1 : 47 patients diabétiques et G2 : 71 sujets non diabétiques
Résultat : Les patients diabétiques étaient plus âgés que les non diabétiques avec
un âge moyenne respectivement de 67.1 et 58.6 ans (p=0.008). Le sexe-ratio était à
1 dans les deux groupes, la consommation tabagique était comparable et les
antécédents cardio-vasculaires étaient plus fréquents chez les diabétiques (33% vs
25%, p=0.001).
Le délai moyen de consultation était plus élevé chez les diabétiques avec une
moyenne de 9.4 vs 7.3 jours (p=0.005). La symptomatologie respiratoire était
comparable pour les deux, toutefois les signes digestifs (55.3 vs 25.4%, p=0.01) et
les signes neurologiques (29.8% vs7%, p=0.01) prédominent chez les diabétiques.
26.9% des diabétiqueS avaient une décompensation de leurs diabètes. Une
insuffisance rénale aigue était notée chez 38.3% des diabétique contre 11.3% des
non diabétique (p=0.01). Les lésions radiologiques étaient plus étendues dans G1
(80.9% vs 49.3%, p=0.001). Le score de FINE à l’admission était plus élevé chez les
diabétiques. En effet, les stades IV et V étaient notés respectivement chez 39.1% et
17.4% dans G1 contre 28.2% et 8.5% chez G2 (p=0.017). La durée moyenne
d’hospitalisation était plus élevée pour G1 avec 10.3 jours vs 8.5 (p=0.01). L’évolution
était favorable dans la majorité des cas pour les deux groupes. Néanmoins 8.5% vs
2.8% respectivement pour G1 et G2 ont eu une hospitalisation en réanimation. Un
seul cas de décès était noté dans le G1.
Conclusion : Notre étude confirme l’impact pronostique du diabète au cours des
pneumopathies infectieuses. Il est associé à un risque plus élevé de
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