Page 172 - Livre électronique des RFTP 2025
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P101. LES FACTEURS PRONOSTIQUES DES

               PNEUMOPATHIES AIGUES COMMUNAUTAIRES


               BELLARA ROUMAYSSA, BELHADJ MABROUK HANINE, ANDOLSI CHAYMA, EL GHOUL
               JAMEL

               HÔPITAL UNIVERSITAIRE HABIB BOURGUIBA MEDENINE



               Introduction :  La pneumopathie aigue communautaire (PAC) constitut un motif
               fréquent d’hospitalisation, ainsi qu’une cause majeure de morbi-mortalité
               particulièrement  lorsqu’elle associé à une  hypoxie.  Le but de notre étude est
               d’identifier les facteurs prédictifs d’une évolution défavorable au cours des PAC.
               Une  évolution  défavorable  a  été  définie  par  :  La  survenue  d’une  désaturation
               (SaO2<90%) ou une hypoxémie (PaO2<60mmHg), recours à la  ventilation
               mécanique, séjour en réanimation et mortalité.

               Méthode :  Etude rétrospective portant sur l’ensemble  des patients hospitalisée
               pour PAC en service de pneumologie du CHU Médenine  durant la période
               2024_2025.

               Résultat : Au total, 118 patients ont été colligés durant cette période, avec un âge
               moyen de 62.05 ans (15-98 ans) et un sexe-ratio à 1. Le tabagisme était trouvé chez
               36.4%.  Les comorbidités associées  étaient présentées essentiellement par des
               antécédents respiratoires (40.7%), le diabète (39.8%), les pathologies cardio-

               vasculaires  (49.2%),  et  l’insuffisance  rénale  chronique  (12.7%).  Le  délai  moyen  de
               consultation était à 8.2 jours, avec une symptomatologie principalement
               respiratoire. Néanmoins, des signes neurologiques et digestifs ont été retrouvés
               respectivement chez 16,1% et 37.3% des patients. Les lésions radiologiques étaient
               étendues dans 63.6% des cas. A la biologie, un SIB était trouvé dans 97.3% des cas
               avec une CRP moyenne à 184.31. Une lymphopénie était notée dans 47.5% des cas.
               Le score FINE moyen à l’admission était à 85.86.

               L’évolution était défavorable chez 73 patients, représentée par la désaturation dans
               61.9% nécessitant l’oxygénothérapie, le recours à la ventilation non invasive chez 4
               patients, le transfert en milieu de réanimation dans 7.6% des cas (n=9) et un seul cas
               de décès a été noté.

               En analyse univariée, les facteurs prédictifs d’une évolution défavorable étaient,
               l’âge  avancée  (p=0.001),  le  tabagisme  (0.041),  l’association  à  des  antécédents
               respiratoires (p=0.041), le retard de consultation (p=0.018), et l’étendue des lésions
               radiologique (p=0.027).

               Conclusion :  Notre  étude  confirme  que  les  PAC  est  une  pathologie  fréquente,
               associée à une morbi-mortalité importante. Une antibiothérapie précoce et efficace





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