Page 223 - Livre électronique des RFTP 2025
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P139. ÉTIOLOGIES ET DIAGNOSTIC DE L’HEMOPTYSIE
CHEZ LES ENFANTS : APPORT DE L’IMAGERIE ET DE LA
FIBROSCOPIE
NEMSI ELLA, JABBERI MANEL, HAMMOUDA NAZIHA, LOUHAICHI SABRINE,
GHARSALLAOUI SIWAR, AMMAR JAMEL, HAMDI BESMA, HAMZAOUI AGNES
SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON B, HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA, LABORATOIRE
DE RECHERCHE LR19SP02 - TUNIS
Introduction : L’hémoptysie est un symptôme rare mais potentiellement grave
chez l’enfant, dont les causes sont variées et parfois difficiles à identifier. L’imagerie
thoracique et la fibroscopie bronchique sont des outils clés pour localiser le
saignement et orienter le diagnostic étiologique. Cette étude vise à décrire les
principales causes d’hémoptysie pédiatrique et à évaluer l’apport des examens
complémentaires dans la prise en charge.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 50 enfants ayant consulté
pour hémoptysie au service de pneumologie pédiatrique entre 2020 et 2025. Les
données recueillies comprenaient les caractéristiques cliniques, les résultats des
examens d’imagerie thoracique, de la fibroscopie bronchique, ainsi que le
diagnostic étiologique retenu.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 11 ± 3 ans, avec un sex-ratio de 0,72.
L’hémoptysie a été confirmée à l’admission chez 34 enfants (68%), dont 65,3%
présentaient une hémoptysie de faible abondance, sans retentissement
hémodynamique ou respiratoire.
Les étiologies infectieuses étaient les plus fréquentes : pneumopathies et
bronchites (11 cas), kyste hydatique (7 cas) et tuberculose (2 cas). Les autres causes
identifiées comprenaient une origine vasculaire (6 cas), des dilatations des
bronches (6 cas), un cas d’hémosidérose pulmonaire et un cas de corps étranger
inhalé. L’étiologie est restée indéterminée dans 11 cas (22 %). La fibroscopie
bronchique a été réalisée chez 31 enfants (62%). Elle a permis une localisation
précise du site de saignement dans 4 cas (13 % des fibroscopies), en visualisant un
saignement actif provenant d’un territoire bronchique segmentaire. Elle a
également permis d’identifier des anomalies endo bronchiques (inflammation
muqueuse (22%), sécrétions purulentes (6%), corps étranger (3%), elle a également
permis des prélèvements pour examen cytobactériologique avec confirmation
étiologique chez (16%). L’angioscanner thoracique, pratiqué chez 41 enfants (82 %),
a révélé des anomalies parenchymateuses dans 24 % des cas, principalement des
condensations en rapport avec des infections pulmonaires. Il a mis en évidence une
hypervascularisation bronchique chez 4 enfants (9,8%), dont un a nécessité une
embolisation bronchique en urgence en raison d’une hémoptysie abondante. Dans
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