Page 138 - Livre électronique des RFTP 2025
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P78. EXACERBATIONS AIGUES DES PNEUMOPATHIES
INTERSTITIELLES DIFFUSES PRISES EN CHARGE AU
SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE MEDENINE
BEL HADJ MABROUK HANINE, BELLARA ROUMAYSSA, ANDOLSI CHAIMA, EL GHOUL
JAMEL
HOPITAL UNIVERSITAIRE HABIB BOURGUIBA MÉDENINE
Introduction : L’exacerbation aigue des pneumopathies interstitielles diffuses (PID)
constitue une complication grave de la maladie, caractérisée par une détérioration
rapide de la fonction respiratoire.
Patients et méthodes : Etude rétrospective incluant 48 patients hospitalisés au
service de pneumologie de Médenine pour exacerbation aigue PID (2017-2024).
L’objectif de cette étude est de décrire les aspects cliniques, étiologiques et
évolutifs des exacerbations aigues des PID.
Résultats : Les patients étaient répartis en 45.8% hommes et 54.2% femmes avec
un âge moyen de 71 ans (29-89 ans).Le tabagisme était noté dans 29% des cas.26
patients avaient des comorbidités, dont les principales : HTA (76.92%) et diabète
(46.15%).47.9% des patients étaient au stade d’IRC et 37.5%des patients étaient sous
corticothérapie orale au long cours.
La symptomatologie était représentée par la survenue d’une détresse respiratoire
avec hypoxémie (PaO2 < 60 mmHg) dans 47.9% cas et une aggravation de la
dyspnée de base dans les autres cas.Les étiologies des PIDétaient dominées par :
FPI (25 cas), Fibrose pulmonaire post-Covid 7 cas), PINS en rapport avec une
connectivite (5 cas associés à la polyarthrite rhumatoïde), PINS idiopathique (4 cas),
P H S ( 4 c a s ) , s a r c o ï d o s e a u s t a d e d e fi b r o s e ( 3 c a s ) .
Ces exacerbations étaient en rapport avec : infection respiratoire (39 cas),
insuffisance cardiaque gauche (2 cas), embolie pulmonaire (1 cas), de cause
indéterminée (6 cas).
La prise en charge était basée essentiellement sur une corticothérapie à fortes
doses (87.5%) avec une antibiothérapie dans 79.2% des cas. Trois patients ont
nécessité le recours à la VNI et 3 patients ont eu un séjour en
réanimation.L’évolution hospitalière a été marquée par le décès dans 7 cas.
Conclusion : Les exacerbations aigues des PID sont un facteur prédictif de mauvais
pronostic.Elles peuvent conduire au décès si une prise en charge précoce n’est pas
entamée.
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