Page 134 - Livre électronique des RFTP 2025
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76.          PNEUMOPATHIE                     INTERSTITIELLE                  DIFFUSE

               FIBROSANTE : FACTEURS ASSOCIES AU PRONOSTIC


               MOUSSA  INES,  BAYA  CHAIMA,  ASMA  GUIRATI,  DR.  HANA  MRASSI,  HAMDI  AMANI,
               PR.LEILA DOUIK ELGHARBI

               DÉPARTEMENT DE PNEUMOLOGIE D, HÔPITAL ABDERHAMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE



               Introduction : Les pneumopathies interstitielles diffuses fibrosantes (PIDF) sont un
               groupe de pathologies pulmonaires hétérogène dont l’évaluation pronostique est
               complexe.
               L’objectif de notre étude était d’étudier leurs facteurs associés au pronostic.

               Méthodes : Une étude descriptive observationnelle, comparative et rétrospective,
               incluant  les  patients  suivis  pour  PIDF  confirmée  été  menée  au  service  de
               pneumologie D sur une période allant du janvier 2012 à décembre 2021. Ont été
               inclus     dans       cette     étude,      les     patients      ayant     une      PIDF.
               Les patients ont été divisés en deux groupes A et B en fonction du pronostic de
               leur                                                                                   PID.
               Le mauvais pronostic Groupe B (n=96) : la survenue d’une exacerbation ou un décès

               sur la période de l’étude et groupe A (n=44) : Bon pronostic.
               Résultats : On a colligé 140 patients. L’âge moyen était de 65 ± 11.67 ans. Le genre
               ratio était de 0.33. La médiane du score Charlson Comorbidity Index (CCI) était à

               deux.
               La  principale  étiologie  des  PID  était  la  fibrose  pulmonaire  idiopathique  (FPI)
               (39.28%).  Les  patients  du  groupe  B  étaient  plus  âgés  (p=0.008),  avaient  plus
               d’insuffisance coronarienne (27% vs 7% p=0,006). Un score CCI élevé (p<0.001), une
               fréquence respiratoire plus élevée  (p=0.005), une  faible saturation en oxygène
               (p<0,004) étaient associés au mauvais pronostic. Le score CCI  avait une
               performance significative dans la prédiction du mauvais pronostic de la maladie
               (ASC=0,724 ; IC 95% =0,641-0,806)  avec  une  sensibilité  et  une  spécificité
               respectivement égale à 64% et 70,6% correspondant à un seuil supérieur ou égal à
               deux. Le groupe B avait un taux de Lactate déshydrogénase plus élevé (p=0,003),
               une  capacité  de  diffusion  de  CO  diminuée  (p=0.01),  une  hypertension  artérielle
               pulmonaire (P<0.001), des adénomégalies médiastinales (P=0.04). Le diagnostic de
               FPI        était      associé         au       mauvais         pronostic         (p<0.001).
               De l’étude multivariée ressort qu’un score CCI supérieur à deux, la présence
               d’Hypertension artérielle, des adénomégalies médiastinales, la FPI, la
               pneumopathie interstitielle  non  spécifique  idiopathique, la  distance réduite au
               cours  de  test  de  marche,  l’âge  avancé  étaient  des  facteurs  indépendants de
               mauvais pronostic.






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