Page 116 - Livre électronique des RFTP 2025

P64. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE DES NODULES

PULMONAIRES : EFFICACITE ET RESULTATS

MONOCENTRIQUES DE LA CHIRURGIE DIAGNOSTIQUE

ZIED CHAARI(1) – AYMEN BEN AYED(2) – HELA ALIMI(1) – AHMED BEN AYED(1) –
ABDESSALEM HENTATI(1)

(1) SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE – CHU HABIB BOURGUIBA SFAX,
TUNISIE
(2) SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE – HÔPITAL RÉGIONAL DE TATAOUINE, TUNISIE

Introduction : Les nodules pulmonaires peuvent être d’origine bénigne ou maligne
et relèvent un challenge diagnostique et thérapeutique, surtout en cas
d’association à une néoplasie de façon synchrone ou métachrone. Parfois, le
diagnostic étiologique n’est pas possible par les gestes interventionnels, et
nécessite le recours à la chirurgie diagnostique.
Le but de cette étude a été de rapporter les résultats de la chirurgie diagnostique
réalisée dans un contexte de nodules pulmonaires non étiquetés.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étendue sur 15 ans
(Janvier 2010 – Décembre 2024), et incluant tous les patients opérés à but

diagnostic devant des nodules pulmonaires inférieurs à 3cm et restant sans
diagnosticmalgré les diverses investigations cliniques et paracliniques. Nous
n’avons pas inclus les patients non opérés, les masses pulmonaires au-delà de
3cm, ainsi que les masses avec diagnostic histologique réalisé par biopsie
transpariétale ou par geste interventionnel non chirurgical.

Résultats : Après application des critères d’inclusion, notre étude a inclus 131
patients avec une médiane d’âge de 57 ans et des extrêmes entre 4 et 87ans et une
légère prédominance masculine (61%). Les nodules opérés ont été uniques dans
92.3% des cas avec une taille moyenne de 23.8+/-5mm (9-30mm). La majorité des
nodules ont été localisés à droite (61.3%) et aux lobes inférieurs (50.7%). L’abord
chirurgical a été à ciel ouvert (66.4%) dont 42 ,5% avant 2016, ou mini-invasif (33.6%).
Ce dernier a enregistré 4 conversions soit 9,1% des cas. Une résection atypique ou
wedge pulmonaire a été le geste le plus réalisé (67.1%), et le recours à une
lobectomie a été nécessaire chez 39 patients (29.7%) dont la majorité a été réalisée
devant des nodules centraux (87.2%). L’examen anatomopathologique des pièces
opératoires a conclu à une origine bénigne dans 38.1% des cas. Pour les nodules
malins, une atteinte métastatique avec une néoplasie connue a été la plus
rapportée (80.2%) et une néoplasie pulmonaire primitive a été confirmée dans 17,3%
des cas. La majorité des nodules bénins (62%) ont été d’origine inflammatoire,
bactérienne ou parasitaire. Des hamartochondromes ont été notés chez 8 patients
(16% des nodules bénins et 6.1% de l’ensemble des nodules explorés). La mortalité

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