Page 50 - Livre électronique des RFTP 2025

P10. EXACERBATION AIGUE D’ASTHME ET NIVEAU SOCIO-
ECONOMIQUE : QUEL LIEN ?

YOSRA BELLIL, HANA MRASSI, INES MOUSSA, AMENI HAMDI, CHAIMA BAYA, LEILA EL
GHARBI

SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON D, HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI ARIANA

Introduction : L’asthme est une pathologie multifactorielle dont le contrôle et
l’évolution peuvent être influencés par des facteurs environnementaux et socio-
économiques. Notre but était de rechercher un lien entre le niveau socio-
économique (NSE) et le profil des exacerbations aigues d’asthme

Méthodes : Étude transversale incluant des patients suivis et admis à notre service
pour une exacerbation aigue d’asthme (juillet 2024- janvier 2025) .Les patients ont
été comparés selon leur NSE : G1 (NSE bas) et G2 (NSE moyen à bon).

Résultats : Quarante patients ont été inclus dont 90% des femmes ; G1 (N= 13, 33%)
et G2 (N= 27, 67%). L’âge moyen était de 48 ans. L’exposition au tabagisme passif était
de : G1=38,4%, G2=37,5%, p=0.6 .Aucune différence en termes de comorbidités n’a
été retrouvée (p=NS). Le niveau de contrôle de l’asthme durant le dernier mois était
comparable (p= NS). La fonction respiratoire mesurée à l’état stable était meilleure

chez le G2 (p= NS). Le traitement de fond relevé au moment de l’admission était :
corticothérapie inhalée seule (G1=30.8%, G2=25.9%, p=0.8), corticothérapie inhalée
associée à des bronchodilatateurs de longue durée d’action (G1=69,2%., G2=55.6%,
p=0.4) et bronchodilatateurs de courte durée d’action seuls chez 1 patient parmi G2.
Quatre patients du G2 (14.8 %) ne prenaient aucun traitement inhalé. L’exacerbation
aigue était sévère chez tous les patients. La saturation périphérique en O2 était en
moyenne de : G1=93%, G2=91% p=0.1. L’étiologie retenue était principalement une
surinfection bronchique dans les deux groupes (p=0.1). Un transfert en réanimation
a été plus noté parmi les patients du G2 (p= NS). La durée moyenne d’hospitalisation
en jours était de : G1=8.5, G2=7.8 p=0.5.

Conclusion : Un bas NSE semble corollaire d’une mauvaise gestion de la maladie
asthmatique

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