Page 39 - Livre électronique des RFTP 2025
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P2. ÉVALUATION DE LA TECHNIQUE D’INHALATION CHEZ
LES PATIENTS ASTHMATIQUES PAR LES MEDECINS
TUNISIENS
LOBNA LOUED¹, ASMA TURKI ², WAJIH GHRIBI¹, MARIEM AYADI ¹, IMEN GUEDRI¹,
CYRINE BEN NASRALLAH², RANIA KADDOUSSI¹, MARIEM GASSOUMI², ELA BGUIGA²,
KHAOULA BOUGUERRA¹, SARRA TRIMECH¹, SAOUSSEN CHEIKH-MHAMMED¹, ASMA
SRIHA², SAMAH JOOBEUR¹, NACEUR ROUATBI¹, AHMED BEN SAAD¹
¹ SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR
² SERVICE D’ÉPIDÉMIOLOGIE ET DE MÉDECINE PRÉVENTIVE, CHU FATTOUMA BOURGUIBA
MONASTIR
Introduction : L’efficacité du traitement de l’asthme dépend d’une bonne utilisation
des dispositifs d’inhalation. L’évaluation régulière par les médecins est donc
essentielle. Cette étude vise à estimer la proportion de médecins tunisiens qui
évaluent systématiquement la technique d’inhalation et à identifier les facteurs
influençant cette pratique, dans le cadre de l’éducation thérapeutique des patients
asthmatiques.
Méthodologie : Une enquête anonyme a été réalisée auprès de médecins
tunisiens exerçant en médecine générale, médecine de famille, urgences,
pédiatrie et pneumologie. Le questionnaire a évalué le niveau de connaissances
sur l’asthme, et la fréquence d’évaluation de la technique d’inhalation chez leurs
patients.
Résultats : Sur les 732 médecins ayant répondu (taux de réponse : 73,2 %), 60 % des
médecins étaient âgés de moins de 35 ans avec un sexe ratio H/F = 0,46. De bonnes
connaissances sur l’asthme ont été trouvées chez 59% médecins. La majorité des
médecins soit 71,2 % ont déclaré évaluer la technique d’inhalation de leurs patients
lors de chaque consultation. Cette pratique variait significativement selon plusieurs
facteurs. Elle était plus fréquente chez les pédiatres (92 %) et les pneumologues
(91,3%), alors que seuls 50 % des urgentistes déclaraient la réaliser
systématiquement (p< 0,001). Les médecins exerçant en libéral étaient plus enclins
à cette évaluation que ceux du secteur public (79,3% vs. 69,3%, p = 0,022). Enfin, les
médecins ayant un bon niveau de connaissances sur l’asthme évaluaient
davantage la technique d’inhalation que ceux ayant des connaissances
insuffisantes (78,6 % vs. 60,6%, p< 0,001). En analyse multivariée, les urgentistes
avaient une probabilité plus faible d’évaluer cette technique (OR = 0,526 ; p = 0,012),
tandis que les pédiatres (OR = 5,243 ; p< 0,001), les pneumologues (OR = 4,417 ;
p<0,001), et les médecins ayant un bon niveau de connaissances (OR = 1,804 ; p =
0,002) étaient plus enclins à cette évaluation.
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