Page 210 - Livre électronique des RFTP 2025
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P130. PEUT-ON PREDIRE LA MORTALITE AU COURS DE

               L'ADENOCARCINOME  PULMONAIRE CHEZ LES SUJETS

               NON-FUMEURS ?


               SIRINE  ARFA,  HELA KAMOUN,  HADHEMI  REJEB,  DORRA  GREB,  INES AKROUT,  HELA
               HASSENE, HAJER BEN ABDELGHAFFAR, HANENE SMADHI LEILA FEKIH


               SERVICE DE PNEUMOLOGIE IBN NAFIS, HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA, TUNISIE.



               Introduction : L’adénocarcinome pulmonaire représente une pathologie fréquente,
               particulièrement chez les fumeurs, mais les formes survenant chez des sujets non-
               fumeurs suscitent un intérêt croissant en raison de leur spécificité. Cette étude vise
               à identifier les facteurs prédictifs de la mortalité chez les patients non-fumeurs
               atteints d'adénocarcinome pulmonaire, en se basant sur des paramètres cliniques,

               biologiques et tumoraux.
               Méthodes : Etude rétrospective incluant 43 patients non-fumeurs suivis et traités
               pour adénocarcinome pulmonaire primitif au service de pneumologie IBN Nafis de
               l’hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie entre janvier 2018 et décembre 2024.

               La date de point est fixée au 31/12/2024.

               Résultats :  L'âge moyen au moment du diagnostic était de 59 ans, avec des
               extrêmes allant de 32 à 80 ans. Le sex-ratio était de 5,14. Parmi les patients, 11
               étaient exposés au tabagisme passif et 9 à la biomasse dans le cadre de leur
               activité professionnelle. Concernant les comorbidités, 12 patients présentaient des
               comorbidités endocriniennes, notamment un diabète de type 2 chez 8 d'entre eux
               et une hypothyroïdie chez 4 autres. Ces comorbidités étaient associées à un risque
               accru de mortalité à la date  de  point (p=0,026).  Au moment du diagnostic, la
               répartition des stades tumoraux était la suivante : 31 patients étaient au stade IV, 8
               au stade III (2 patients classés IIIA, 2 classés IIIB et 4 classés IIIC, selon la 8ᵉ édition
               de la classification TNM), un patient au stade IIB et 3 au stade I. Le stade tumoral et
               le statut ganglionnaire étaient des facteurs prédictifs de mortalité, avec des valeurs
               de p respectives de 0,04 et 0,019. Sur  le plan biologique, une élévation  des
               globules blancs (p=0,016), des polynucléaires neutrophiles (p=0,016), des
               lymphocytes (p=0,04), des monocytes (p=0,02) ainsi qu’un taux élevé de CRP
               (p=0,036) étaient significativement associés à une augmentation de la mortalité. Par
               ailleurs, le ratio plaquettes/lymphocytes (PLR) était significativement corrélé au
               statut métastatique M (p=0.04) ainsi qu’au nombre de sites métastatiques (p=0,014).

               Conclusion :  Les résultats de cette étude soulignent  l'importance d'une
               surveillance attentive et d'une gestion adaptée des facteurs de risque et des
               paramètres biologiques pour améliorer le pronostic de ces patients. Une évaluation






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