Page 162 - Livre électronique des RFTP 2025
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P95. ASPECT EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE ET EVOLUTIF
DE LA PNEUMOPATHIE AIGUË COMMUNAUTAIRE
NAWRES HAMDAWI¹, ALAA RAHMOUNI¹, HOUDA ROUIS¹, IMENE ALOUIA¹, AMEL
KHATTAB¹, IBTIHEL KHOUAJA ¹, INES ZENDAH ¹, CHIRINE MOUSSA¹, SONIA MAALEJ¹
¹ PAVILLON 3 : HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI DE L’ARIANA, TUNISIE
Introduction : La pneumopathie aiguë communautaire (PAC) est une infection
pulmonaire survenant en dehors d’un cadre hospitalier. Fréquente, elle représente
une cause majeure de morbidité et de mortalité, nécessitant une prise en charge
précoce et adaptée.
Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives des
patients atteints de PAC.
Méthodes : Une étude rétrospective a été menée auprès de 100 dossiers de
patients hospitalisés au service de Pneumologie « Pavillon 3 » entre janvier 2014 et
janvier 2022.
Résultats : L’âge moyen de notre population était de 60 ans [18-90] avec une
prédominance masculine (n=85,85%). Un tabagisme actif était retrouvé chez 71%
des patients. Les comorbidités les plus fréquentes étaient : la BPCO (30%), le
diabète (18%), les cardiopathies (27%), les dilatations des bronches (7 %) et l’asthme
(3%). Le délai moyen de consultation était de 14 ± 12 jours, avec un score PSI moyen
de 78± 31. Les principaux symptômes rapportés étaient la fièvre (86%), la dyspnée
(63%) et la douleur thoracique (47%). Les signes vitaux à l’admission montraient une
fréquence respiratoire moyenne de 22±5 cycles par min, une fréquence cardiaque
de 89 ± 16 bpm, une pression artérielle de 12/7 ± 2/1 mmHg et une saturation en
oxygène de 90 ± 7%. Radiologiquement, la pneumopathie était unilatérale dans 82
% des cas, avec une pleurésie associée dans 10% des cas. Une acidose nécessitant
le recours à une ventilation non invasive a été observée chez 11% des patients, et
55% ont nécessité une oxygénothérapie. La durée moyenne d’hospitalisation était
de 16 ± 9 jours, avec une antibiothérapie prescrite pendant 13 ±7 jours.
L’amoxicilline-acide clavulanique a été le traitement de choix chez 66% des
patients. Une mono-antibiothérapie a été instaurée dans 75 % des cas, une bi-
antibiothérapie dans 17%, et une tri-antibiothérapie dans 8%. Un transfert en
réanimation a été requis pour 7% des patients, avec une mortalité globale de 6%.
Conclusion : Dans notre population, la PAC touche principalement des hommes
fumeurs présentant des antécédents cardiovasculaires et respiratoires. Une
hospitalisation prolongée est fréquemment requise, avec un besoin fréquent
d’oxygénothérapie et d’antibiothérapie, et parfois une admission en réanimation.
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